La tendance se confirme : les entreprises sont de plus en plus préoccupées par les risques socio-économiques. Il y a un an, elles s’inquiétaient des difficultés de la relance, alors que la crise sanitaire s’éloignait. Déjà à l’époque, elles manifestaient une inquiétude sur les problèmes de financement et d’approvisionnement en matières premières. Cette année, contexte international oblige, le sentiment d’exposition à certains risques grandit. Tel est l’un des enseignements de la troisième édition de l’Observatoire Securitas de la protection des entreprises en France, dont les résultats ont été dévoilés jeudi 26 janvier 2023*.
Les risques socio-économiques, souci grandissant des entreprises
Pour 67 % des décisionnaires interrogés, les principaux risques auxquels est confrontée leur entreprise sont les risques socio-économiques. C’est 14 % de plus que l’an dernier. Les plus touchées sont les entreprises du secteur industriel : 84 % d’entre elles se déclarent « exposées ou très exposées » aux risques socio-économiques.
Le deuxième risque cité par les responsables interrogés a trait à l’informatique. Pertes des données, défaillance du réseau informatique, cybercriminalité… Pour 57 % d’entre eux, c’est un problème grandissant. L’an passé, ils étaient 8 % de moins à y faire référence. Les risques en matière de santé physique et mentale des salariés arrivent en troisième position devant, les risques d’intrusion, de vol et de dégradation dans les locaux de l’entreprise et, les risques d’intégrité ou de conformité et juridiques.
On apprend également dans cette étude que les risques environnementaux (pollution, gestion de déchets, etc.) représentent la première source d’inquiétude de 44 % des dirigeants d’entreprise du secteur de l’industrie.
L’importance des tarifs compétitifs
Autre fait saillant du baromètre 2023 : la compétitivité et la disponibilité sont les critères les plus recherchés chez un prestataire de sécurité privée externe. Pour 46 % des personnes interrogées, l’important est que le prestataire propose « des tarifs compétitifs ». Et pour 45 % d’entre elles, il faut qu’il soit disponible 24h/24 et 7j/7 pour intervenir en cas d’incident. Ces deux points arrivent avant l’attente d’un prestataire spécialisé dans le secteur d’activité de l’entreprise et d’un prestataire qui ait des collaborateurs dotés de fortes compétences techniques.
Le secteur de la sécurité privée avancé en matière de technologies
Les dirigeants d’entreprise sont 71 % à juger que le secteur est « avancé » en matière de nouvelles technologies. C’est 11 % de plus que l’an dernier. Et ce sentiment se révèle encore plus dominant (91 %) dans les entreprises du secteur industriel. Une bonne nouvelle pour la filière sécurité privée qui s’ajoute au fait que les entreprises s’estiment « fortement protégées » sur près des trois quarts des risques qu’elles rencontrent.
(*) Etude réalisée du 10 au 30 novembre 2022, en partenariat avec Kantar Public France, en ligne et par téléphone, auprès d’un échantillon représentatif de 350 dirigeants et responsables des enjeux de sécurité dans les entreprises de 10 salariés et plus.
Les accidents du travail, une crainte grandissante
Les entreprises sont 11 % plus nombreuses cette année à s’avouer préoccupées par le risque d’accidents du travail qui menace leurs salariés : c’est le cas pour 82 % des dirigeants interrogés. Ce niveau de préoccupation varie peu selon la taille de l’entreprise mais dans le secteur de l’industrie, il grimpe à 93 %. Les entreprises industrielles sont 62 % à être accompagnées sur ce sujet mais 29 %, qui ne le sont pas, aimeraient l’être elles aussi.
Pour plus de précisions sur L’Observatoire Securitas de la protection des entreprises :
- Retrouvez la synthèse des résultats de la 3e édition
- Visionnez le replay de l'émission du 26 janvier 2023 :
