Présents dans tous les secteurs d’activité, les espaces confinés sont, par définition, des volumes complètement ou en partie clos, qui n’ont pas été conçus pour la circulation des personnels.
Toutefois, ces espaces peuvent être occupés momentanément afin d’être entretenus, nettoyés, ou que des opérations de maintenance y soient réalisées.
La fréquence de ces travaux de capacité varie d’un espace à l’autre. Ils peuvent par ailleurs être effectués à la suite d’un événement exceptionnel (dysfonctionnement, sinistre…).
Principaux risques
Outre les risques professionnels rencontrés sur des chantiers classiques, accrus par cet environnement particulier (chute de hauteur et de plain-pied, noyade, contamination à l’amiante, ensevelissement, électrisation…), les espaces confinés présentent des risques supplémentaires liés à l’atmosphère.
— Lire aussi : Chutes de hauteur : comment les prévenir ?
Cette dernière peut être pauvre en oxygène et provoquer une anoxie. La présence de gaz peut engendrer des asphyxies – souvent mortelles – ou déclencher des explosions et / ou incendies.
Bernard Danus, responsable de la prévention des risques professionnels SSE chez Securitas, explique : « Les espaces confinés ne permettent pas à l’air de circuler normalement. Les passages y sont étroits et les atmosphères irrespirables. Et même lorsque l’air est respirable, des poches peuvent se former dans des recoins, avec des gaz plus légers que l’air par exemple. »
Solutions de sécurité
Les solutions de sécurité et les protections habituellement utilisées sur des chantiers classiques ne peuvent suffire à protéger les personnels des risques encourus sur les travaux de capacité.
« Comme sur n’importe quel site, il est nécessaire de commencer par une analyse des risques, poursuit Bernard Danus. En fonction de ce que contenait l’espace, de sa configuration, de la durée de l’intervention, des accès, de la présence ou non d’évents, l’analyse de risques permettra de mettre en place des mesures adéquates. »
C’est en effet par cette analyse que l’on pourra déterminer, en amont, quelles procédures devront être appliquées. Et plus spécifiquement, cela permettra de vérifier si la mise en place de solutions de ventilation et d’extraction d’air ou d’équipements spécifiques pour faciliter l’évacuation en cas de besoin, par exemple, sera nécessaire.
Outre l’analyse des risques qui donnera la possibilité de prendre toutes les précautions liées à la configuration interne des lieux, il faudra également veiller à mettre en place pour chaque intervention, autant de surveillants de capacité nécessaires pour assurer un contact visuel entre les différents intervenants, avec un surveillant au minimum par accès.
Tous les ans, les travaux de capacité en espaces confinés provoquent des morts. Si la gravité des accidents a provoqué une prise de conscience, avec, par exemple, la mise en place du dispositif Catec, applicable dans le secteur de l'eau et de l’assainissement, un important travail de prévention reste à faire.