Au lendemain des attentats de 2015 et 2016, les demandes en matière de sécurité — et plus particulièrement en termes de surveillance — ont explosé en Ile-de-France.
Quelques mois plus tôt, Olivier Hassid (ancien directeur du Club des directeurs de sécurité des entreprises [CDSE]) rappelait que les dépenses de sécurité en France se situent bien en deçà de celles observées aux Etats-Unis. Et si la situation commence à évoluer dans l'Hexagone, les directions de la sécurité et de la sûreté sont encore trop souvent considérées comme des fonctions support génératrices de surcoûts. La protection qu'elles apportent à l'entreprise est méconnue.
Investir pour éviter les pertes
Si elle ne font pas croître le capital de l'entreprise, les solutions de sécurité mises en place par la direction de la sécurité et de la sûreté en partenariat avec des entreprises spécialisées protège les personnes et les biens des menaces éventuelles, potentiellement dévastatrices d'un point de vue financier.
Le caractère transversal de cette direction — tant à propos des types de risques rencontrés (malveillance, négligence, sécurité...) que de la diversité des services possiblement touchés — fait d'elle une fonction indispensable à l'entreprise à laquelle il est nécessaire de consacrer des ressources suffisantes.
Se doter des bons outils pour défendre un budget
Une fois les risques identifiés, le directeur de la sécurité doit faire adopter une politique de sécurité à sa direction afin de pouvoir systématiser la remontée d'incidents.
Ces derniers sont alors analysés grâce à des outils de mesure (KPI [pour Key Performance Indicator]) qui permettent de faire le calcul du ROI (pour Return on investment) en opposant le coût des pertes dues aux incidents survenus à celui de la sécurité préventive.
Ce n'est qu'à ces conditions qu'un budget sécurité peut être défendu, et entendu par l'échelon décisionnel.