La sécurité du transport de valeurs se divise en deux catégories : le transport de fonds et le transport de biens précieux. La sécurisation du transport de fonds se distingue en raison de son caractère règlementé.
Dès que la somme transportée atteint 30 000 euros en espèces, il est obligatoire d’utiliser un fourgon blindé avec des hommes armés. Un dispositif de maculation des pièces de monnaie et billets de banque pour les rendre inutilisables doit également être employé.
De l’enlèvement à la remise de l’argent en passant par le lieu de stockage, chaque phase du convoyage est organisée par décrets. A contrario, il n’existe pas de règles légales s’agissant du transport des autres objets de valeurs : œuvres d’art, matériel informatique, cosmétique, matériel électronique, maroquinerie, etc.
Le donneur d’ordre prend ses dispositions pour que ses marchandises voyagent en toute sécurité et ne soient ni volées, ni détournées ou braquées.
Protéger les biens de valeur dès le chargement
La sécurisation du transport commence avant même l’expédition.
Dès le chargement, le conducteur et le donneur d’ordre doivent inventorier les biens transportés et contresigner un document récapitulatif.
Les portes du véhicule sont quasiment systématiquement sécurisées, c’est-à-dire scellées au plomb. La présence du plombage, arrivé à destination, garantit que les contenus transportés sont intacts.
Une nouvelle génération de scellés est capable d’enregistrer des événements et d’envoyer une alarme en cas d’ouverture non prévue.
Sécuriser le véhicule sur la route
La discrétion est une précaution évidente lorsqu’il s’agit de convoyer des objets de valeur. Un véhicule banalisé attire moins l’attention qu’une semi-remorque aux couleurs de la marque.
Sur un plan technique, les technologies GPS servent désormais à géolocaliser les biens transportés en temps réel. Elles détectent toute modification non programmée de parcours et permettent potentiellement de retrouver la marchandise dérobée. Des capteurs peuvent être posés sur les containers, sur la cabine du véhicule, sur la remorque, etc.
Par ailleurs, des parkings sécurisés fermés et surveillés existent un peu partout sur le réseau routier pour minimiser les risques au cours des arrêts obligatoires de repos.
Enfin, il est possible de faire escorter le véhicule par un ou plusieurs agents de sécurité mobile. L’itinéraire est défini après analyse des risques et le véhicule d’escorte est généralement lui-même géolocalisé.
Toutes ces dispositions apparaissent nécessaires. Selon l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI), 2 500 vols de fret ont été commis en 2014, soit une augmentation de 49 % par rapport à 2013.