Deux types de protections : collectives ou individuelles
Sur les multiples sites ou dans les bâtiments où ils effectuent leurs missions, les agents de sécurité de Securitas sont potentiellement exposés à divers types de risques. « Un risque est la probabilité de survenue d’un incident ou d’un événement indésirable pouvant causer un dommage, rappelle Bernard Danus, expert Santé, sécurité, environnement chez Securitas. Afin de protéger les salariés sur leur lieu de travail, il s’agit de se demander ce qu’il faut mettre en place pour anticiper le risque et y répondre. »
Première solution, à privilégier : on supprime le risque, quand cela est possible.
Sinon, on met en place des équipements de protection collective (EPC) : cela peut être des garde-corps pour prévenir le risque de chute, un revêtement de sol antidérapant, des barrières piétonnes pour délimiter les zones dans lesquelles certains engins sont interdits, ou le marquage au sol des voies que doivent emprunter les piétons pour se protéger.
Les EPC protègent ainsi toutes les personnes qui se trouvent à proximité du danger.
Si les protections collectives ne suffisent pas, on utilise des Équipements de protection individuelle (EPI). Ils sont définis par le Code du travail comme « des dispositifs ou des moyens destinés à être portés ou tenus par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa santé ou sa sécurité » (art. R4311-8).
Quels EPI pour quels risques ?
Pour protéger les agents de sécurité, il existe différents types d’EPI, qui varient selon les risques identifiés :
D’autres types de protection existent, adaptées au site sur lequel les agents de sécurité peuvent avoir à intervenir. « Les sites spécifiques comme les entreprises classées Seveso par exemple, entraînent l’utilisation de matériels adéquats, précise Bernard Danus. Ainsi, si un agent de sécurité surveille une usine avec des risques d’émanation d’ammoniac par exemple, il portera un détecteur monogaz dans la poche de sa veste, appareil qui déclenche une alarme si une émanation dangereuse de gaz se produit ». Il en va de même si la mission s’effectue dans une atmosphère confinée, ou en sous-sol. L’EPI s’adapte au risque, il est donc indispensable de bien l’identifier pour utiliser les équipements appropriés.
Comment choisir les EPI adaptés ?
Pour utiliser l’EPI adéquat, on effectue en amont une analyse approfondie, afin de protéger au mieux les salariés.
« Deux documents sont essentiels dans ce processus, rapporte Bernard Danus. Le document unique et le plan de prévention ».
Le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) identifie et évalue les risques intrinsèques. Il définit les problématiques de risques liées au métier d’agent de sécurité et aux missions qui lui sont confiées. Face à quels risques va-t-il se retrouver de manière récurrente ? Quelles mesures sont mises en place pour éviter ces risques ?
Dans un second temps, avec le client, on établit le plan de prévention (PP). Ce document identifie et évalue les risques nouveaux créés. On essaye ainsi de définir les risques particuliers générés par l’activité du client et le type de site dans lequel l’agent de sécurité va évoluer. Ce document complémentaire au document d’évaluation des risques a notamment pour objectif de renforcer la prévention des risques liés à l’intervention d’entreprises extérieures.
Les EPI sont ainsi un moyen sûr et adapté pour les entreprises de protéger leurs salariés, quelques soient leurs conditions de travail.
Le contexte particulier de la crise sanitaire
La pandémie de la Covid-19 a entraîné l’apparition de nouveaux - même si déjà existants - EPI imposés dans le quotidien au travail par les directives gouvernementales. Les entreprises sont en effet dans l’obligation de fournir des masques et du gel hydroalcoolique à leurs salariés.
Il s’agit également de s’assurer du respect de la distanciation physique et de réfléchir à l’environnement de travail pour des espaces confinés ou exigus. Autant de procédures ajoutées dans le Document unique et les plans de prévention et prises en compte dans l‘organisation du travail au quotidien.