Les rayonnements ionisants sont susceptibles de générer des troubles physiques potentiellement graves. Monnaie courante dans la médecine ou l'industrie nucléaire, on les trouve également dans les aéroports.
Les rayonnements ionisants sont émis par certains appareils utiles aux missions de sûreté aéroportuaire, comme on en trouve dans les postes d'inspection filtrage des personnels, des passagers et des bagages ou au fret.
Dans tous les domaines où l'on retrouve des rayonnements ionisants, l'employeur désigne une Personne compétente en radioprotection (PCR), dont le rôle est de protéger les personnes exposées (agents de sûreté aéroportuaire, passagers, prestataires, etc.) contre les effets néfastes des rayonnements. Garante de la sécurité des individus via celle des matériels utilisés, la PCR est certifiée pour une durée de cinq ans.
Dans les aéroports, l'exploitant du site comme l'entreprise prenant en charge la sûreté aéroportuaire désignent chacun leur intervenant.
PCR, le référent radioprotection
Analyse, prévention, réglementation, formation... la présence de la PCR est indispensable à la cohérence des processus d'utilisation. La personne compétente en radio protection commence par justifier la nécessité d'utiliser des rayonnements et par optimiser les expositions — dans le cadre du principe ALARA ("as low as reasonably achievable" ou "aussi bas que raisonnablement possible" en français) — et veille à respecter la limitation des doses imposée par la règlementation. La PCR demande ensuite les autorisations de délivrance ou de détention des appareils auprès de l'Autorité de sûreté du nucléaire (ASN), l'autorité de tutelle en matière de radioprotection.
La PCR évalue la nature et l'ampleur des risques induits par les rayonnements ionisants et les mesures à mettre en place pour limiter ces derniers. De là découle la rédaction des consignes de sécurité à destination des utilisateurs, après consultation des personnels opérationnels.
La formation du personnel au contact des appareils émettant des rayonnements ionisants est assurée par la PCR. Tous les trois ans, les personnels bénéficient d'une sensibilisation à la radioprotection qui rassemble les savoirs essentiels.
L'organisation et la mise en œuvre des contrôles de radioprotection sont assurés par la PCR. Outre le contrôle de conformité externe réalisé par un organisme agréé par l'ASN une fois par an, le contrôle interne est pris en charge par le détenteur de l'appareil via sa PCR. Il est pratiqué selon une périodicité mensuelle.
Enfin, si un incident survient, qu'un appareil présente une défaillance ou qu'une dose trop élevée a été délivrée à la suite d'une mauvaise utilisation, c'est également la PCR qui se chargera de la déclaration de "l'incident significatif" au médecin du travail par le biais d'une fiche d'exposition. L'incident devra en outre faire l'objet d'une déclaration à l'ASN, à l'inspection du travail, à la préfecture ainsi qu'à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
Interlocuteur privilégié pour le médecin du travail et le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), la PCR présente les risques, le plan de prévention, les bilans... c'est le référent radioprotection de l'entreprise.