Voitures autonomes, drones de livraison, opérations chirurgicales : les robots feront prochainement partie de notre quotidien. Tous les secteurs se préparent à cette nouvelle révolution, y compris la sécurité privée. Un certain nombre d’entreprises ont déjà misé sur le marché des robots pour réaliser des rondes et des levées de doutes.
Quelles missions pour les robots dans la sécurité privée ?
Les robots modernes sont des appareils mobiles possédant une autonomie de plusieurs heures et opérationnels par tous les temps. Ce qui les distingue des autres robots, les engins de déminage par exemple, c’est qu’ils n’ont pas besoin de pilote.
Sans aucune intervention humaine, ils savent éviter des obstacles statiques (poteau, barrière, etc.) mais aussi des obstacles dynamiques, comme les voitures ou les piétons.
Avec ces qualités, les robots peuvent remplir des missions de rondes et de levées de doute sur site.
Capables de rouler sur quasiment tous les terrains, y compris en pente ou boueux, ils embarquent des caméras de type PTZ (à fonctions panoramique, inclinaison et zoom pilotable), et éventuellement des moyens de télé interpellation, comme des haut‑parleurs.
Comment les robots renforcent‑ils la sécurité des sites ?
Le robot effectue son circuit de vérification de clôture, par exemple, et, si une alarme se déclenche, il se dirige automatiquement vers le lieu signalé pour une levée de doute physique. Déjà sur place, il intervient dans un délai très court.
Le site est ainsi « quadrillé » en permanence puisque les robots peuvent fonctionner en continu, 24h/24 et 7j/7.
Une petite flotte de robots rend aussi la sécurité plus dynamique et moins figée dans des installations de caméras fixes. A tout moment, les robots peuvent être reprogrammés pour s’adapter à une situation : des travaux, un événement spécial, une réorganisation, une escorte vidéo, etc.
Quelle collaboration entre l’agent de sécurité et le robot ?
Pour le moment, les robots ne peuvent pas « lire » les images qu’ils enregistrent via leur caméra. Ils ne peuvent pas évaluer si une levée de doute est positive ou négative, encore moins prendre la décision d’intervenir.
C’est l’opérateur de télésurveillance, ou l’agent de sécurité présent dans le poste de sécurité local, qui lève le doute grâce au flux vidéo envoyé par le robot. C’est lui qui prend les mesures prévues dans les consignes, y compris des mesures de téléinterpellation embarquées sur le robot : stroboscopes, messages audio, projection d’ADN synthétique, etc.
Les robots fournissent les images, mais ce sont les hommes qui les analysent et prennent les décisions. Cette relation entre humains et machines porte un nom : robotique collaborative, aussi appelée cobotique. Et c’est la tendance actuelle des robots arrivant dans l’industrie de la sécurité privée.