L’actualité agitée de ces derniers temps amène les citoyens à s’interroger sur la façon dont la sécurité est gérée et si elle se révèle être suffisamment efficace.
Manifestations à la suite de la réforme des retraites, violence dans des quartiers de France, le climat est tendu et génère des interrogations voire des angoisses chez les Français. Selon le baromètre Fiducial de la Sécurité des Français paru en avril dernier, 59 % d’entre eux ne comprennent pas et ne cautionnent pas ces violences. De plus, 88 % considèrent que toutes les grandes manifestations contestataires seront à présent accompagnées de violences envers les forces de l’ordre, de casse et de dégradations.
L’action du gouvernement jugée inefficace
Dans ce contexte, 62 % des Français ne trouvent pas le gouvernement à la hauteur des événements de mars 2023 (manifestations contre la réforme des retraites) et 50 % jugent que les forces de l’ordre ne sont pas assez nombreuses. Autre chiffre marquant : les Français pensent qu’elles ont fait un usage excessif de la force (42 %) alors que seulement 37 % l’ont jugé proportionné.
La sécurité privée en soutien
D’après les données du baromètre, les Français jugent la sécurité privée comme étant un soutien potentiel lors de ces crises.
Pour 77 %, il serait justifié que des agents de sécurité́ privée soient présents pour signaler aux services de renseignements certains individus qui leur apparaissent dangereux.
73 % considèrent qu’ils pourraient former les personnels des lieux et commerces qui se trouvent sur le parcours des manifestations et 68 % qu’ils seraient à même de sécuriser les institutions et les lieux publics sensibles (ministères, préfectures...), voire qu’ils pourraient intervenir sur la voie publique aux abords immédiats des lieux qu’ils sécurisent (64 %).
Ce baromètre confirme l’image positive de la sécurité privée auprès des Français, et leurs attentes sur la mise en application d’un véritable continuum de sécurité, concrétisation d’une collaboration entre sécurité publique et privée.