Au sein des aéroports, la sûreté aéroportuaire innove constamment pour protéger les passagers.
En attendant que se développent et que soient réglementés les outils basés sur l’intelligence artificielle ; en attendant que l’aéroport du futur devienne réalité, la sûreté aéroportuaire continue de s’appuyer sur ses trois axes forts pour protéger les passagers :
- la formation des agents de sûreté aéroportuaire,
- les systèmes de contrôle,
- et les technologies de détection.
Des tests automatiques pour les agents de sûreté aéroportuaire
La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a récemment introduit une épreuve d’identification des armes à feu en pièces détachées dans le Certificat de qualification professionnelle Agents de sûreté aéroportuaire (CQP-ASA).
Les agents de sûreté aéroportuaire sont désormais formés à reconnaître et à intercepter des éléments isolés, comme des percuteurs.
Auparavant, pour s’assurer de l’excellence opérationnelle des agents de sûreté aéroportuaire, la Police aux frontières (PAF) et la DGAC testaient déjà régulièrement leurs performances en situation opérationnelle (TPSO). Des éléments d’armes à feu, d’engins explosifs ou de couteaux étaient ainsi glissés dans des bagages.
Depuis 2013, les équipements d’imagerie radioscopique (RX) embarquent en plus des bibliothèques d’images fictives ou d’images de menaces (TIP), un dispositif qui affiche virtuellement et aléatoirement un élément suspect sur l’écran de contrôle de l’agent de sûreté aéroportuaire, de manière à maintenir un très haut niveau de vigilance.
Filtrage des particules
Aux Postes d’inspection filtrage des passagers (PIF) et aux Postes d’inspection filtrage des bagages de soute (IFBS), les machines radioscopiques innovent également pour la sûreté des passagers.
Les Explosive detection systems (EDS) sont devenues des Explosive and detonator detection systems (EDDS), autrement dit des machines capables de repérer aussi des détonateurs.
Mieux : les matières explosives étant très difficiles à détecter, des systèmes d’analyse des particules et des vapeurs ont fait leur apparition. Ces systèmes d’aspiration mobiles analysent la nature des particules comme de la poudre de revolver, présentes à l’intérieur d’un bagage mais aussi à l’extérieur, sans avoir besoin de l’ouvrir.
Échographie grandeur nature
Les contrôles des voyageurs et du personnel naviguant se modernisent aussi pour renforcer la sûreté des passagers.
Depuis 2014, des Equipements détecteurs de traces (ETD) d'explosifs sont utilisés sur les personnes à l’embarquement, ainsi que des équipements de détection spécifiques (LEDS) sur leurs liquides et gels autorisés.
Mais c’est surtout le body-scanner, introduit en 2010, qui augmente le niveau de sûreté aéroportuaire.
Là où le magnétomètre ne pouvait signaler que les objets métalliques, ce portique à ondes millimétriques est capable de révéler toutes les formes présentes sur les individus qui le traversent. L’appareil peut être comparé à un échographe grandeur nature.
D’autres innovations, comme la sûreté cynophile côté ville, feront prochainement leur apparition car la sûreté aéroportuaire innove constamment pour s’adapter aux menaces.