De quoi s’agit-il ?
La détection intrusion désigne tout système électronique en capacité de détecter la présence non désirée d’un individu dans un périmètre prédéfini, afin de prévenir tout incident.
« Historiquement, le premier dispositif de détection intrusion est l’alarme », rappelle Laurent Zaffran, directeur commercial Securitas Technologies. Le traditionnel capteur avec système magnétique placé au-dessus d’une ouverture, symbole de la « détection à l’ancienne », est aujourd’hui complété par des systèmes de plus en plus perfectionnés.
Quels outils pour quelles détections ?
Les outils de détection intrusion se sont réinventés ces dernières années et, grâce aux avancées technologiques, améliorent la sécurité des entreprises.
On distingue plusieurs niveaux en matière de détection : les détections périphérique et périmétrique, et la détection volumétrique.
Détection périphérique et périmétrique
Les détections périphérique et périmétrique, appelées détections d’approche, visent à déceler l’anomalie à l’extérieur d’un site ou au niveau de l’accès aux bâtiments, avant l’intrusion. On utilise alors ce qu’on appelle des outils de détection visibles :
- des capteurs, positionnés sur les barrières, les grillages ou encore les clôtures ;
- les barrières infrarouge, poteaux projetant des faisceaux invisibles qui, coupés, déclenchent une alarme ;
- les câbles, installés par exemple sur une clôture ou un bardage, qui vibrent si un individu manipule ou cherche à forcer une porte, entraînant le déclenchement du système anti-intrusion.
Des systèmes de détection invisibles servent également à protéger les sites, tels que les câbles enterrés ou les caméras thermiques.
Détection volumétrique
La détection volumétrique vise quant à elle à détecter et à surveiller un volume à l’intérieur d’un site. Les outils utilisés pour ce type de détection sont multiples :
- les capteurs infrarouges, qui détectent une présence grâce aux variations de température ;
- les détecteurs bris de vitre, installés dans les faux-plafonds ;
- les détecteurs sismiques, utilisés pour protéger des zones sensibles, qui décèlent des secousses et déclenchent une alarme ;
- les détecteurs radio, utilisés par exemple dans les musées, qui « taguent » des objets suivis sur de longues distances.
L’analyse vidéo, le futur de la détection
En extérieur comme en intérieur, c’est la vidéo analytique qui permet aujourd’hui d’aller de plus en plus loin dans la détection, notamment avec l’apport de l’intelligence artificielle.
Les caméras de vidéosurveillance paramétrées signalent tout comportement anormal - chute, course, attroupement, absence ou présence prolongée d’un objet ou d’un individu - donnant ainsi la possibilité d’anticiper tout acte malveillant (voir ci-dessous).
Les agents de sécurité sont les premiers utilisateurs des outils technologiques. « Avec ces nouveaux systèmes qui sont à leur service, les agents de sécurité laissent la technologie gérer les tâches fastidieuses et se concentrent sur l’analyse et la décision, des missions à plus forte valeur ajoutée, analyse Laurent Zaffran. La technologie est au service des hommes, pas en remplacement ».
Les systèmes technologiques permettent une analyse plus poussée et pertinente, pour des solutions de détection toujours plus efficaces apportées aux entreprises protégées.
ZOOM SUR
Des outils de plus en plus innovants
- Technoaware : ce système de diagnostic vidéo détecte les comportements anormaux se produisant devant les caméras, comme un mouvement de foule ou quelqu’un qui court. Le système alerte alors l’agent de sécurité présent sur le terrain, qui peut procéder à la levée de doute, lors des missions d’anti-intrusion ou de contrôle.
- Sick : il s’agit d’un laser qui détecte un individu ayant pénétré dans un périmètre interdit.
- Outil G-Fence : cet outil, capable de détecter les chocs sur les clôtures, avertit les agents de sécurité ou les opérateurs de télésurveillance d’une tentative d’intrusion.