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Comment réduire le temps d’attente des passagers avant l’embarquement ?

La fluidité des Postes d’inspection filtrage (PIF) est un enjeu majeur pour les aéroports. Des améliorations dans l’organisation, les nouvelles technologies et l’anticipation permettent de réduire le temps d’attente des passagers.

10 minutes. C’est la durée maximale d’un passager pour passer les contrôles de sûreté selon Paris Aéroport (ADP).

Pourquoi un temps aussi bas ? Simplement, parce que personne n’a intérêt à voir s’allonger les files d’attentes devant les Postes d’inspection filtrage (PIF). Ni les compagnies aériennes, qui payent un stationnement prolongé aux aéroports si le vol est retardé, ni les aéroports eux-mêmes.

Impacts financiers

Une étude américaine, publiée en 2015, montre un lien entre qualité des contrôles de sûreté aéroportuaire, durée d’attente et consommation dans l’espace duty free. Le chiffre d’affaires des boutiques de l’aéroport peut diminuer de 45 % lorsque le délai est trop élevé et que l’inspection n’est pas correctement réalisée.

Parallèlement, en raison de la menace terroriste, les inspections avant vol sont de plus en plus strictes. Jean-François Teruel, directeur corporate de Securitas Aviation résume : 

Il faut arriver à trouver l’équilibre entre conformité aux obligations règlementaires de contrôle, qualité perçue par les passagers et fluidité

Réorganiser les files et s’appuyer sur la technologie

L’une des techniques les plus efficaces a consisté à installer des PIF automatisés avec retour de bac automatique. L’agent de sûreté aéroportuaire est déporté dans une salle de multiplexage qui consiste à délocaliser la fonction de contrôle des images des bagages de cabine hors du poste d'inspection filtrage pour permettre aux agents de sûreté de travailler au calme, loin des passagers, et d'améliorer ainsi leurs facultés de concentration. Ainsi, la file d’attente n’est jamais bloquée par les personnes qui prennent plus de temps que les autres pour se préparer. 

De même, les dernières technologies permettent de concilier la hausse du niveau de sûreté attendu tout en faisant face à l’accroissement du trafic aérien.

Par exemple, l’emploi du Body scanner*, qui supprime certains gestes de palpation, ou encore le Shoe scanner qui détecte les objets métalliques sans déchausser le passager.

Améliorer la qualité de la préparation

« Ce qui fait la fluidité, c’est le passager bien préparé et l’absence de contrôles de sûreté complémentaires, explique Jean-François Teruel. Des agents de sûreté aéroportuaire soigneusement sélectionnés et formés pour leur capacité à communiquer avec les passagers et des hôtesses d’accueil situées en amont des PIF gérant correctement le barrièrage et le dispatch des passagers, permet de gagner en performance sur la durée. »

— Lire aussi : Les mutations du parcours passager en aéroport

Capitaliser, traiter et exploiter les données

Il est très difficile de connaître à l’avance le taux de remplissage des avions ou le nombre de passagers qui vont se présenter aux contrôles de sûreté avant embarquement. En revanche, l’analyse des données statistiques permet d’anticiper certains flux et donc de planifier des équipes renforcées.

Les entreprises les plus performantes sont celles qui savent traiter et exploiter les données, précise Jean-François Teruel. Par exemple, nous savons que les passagers business sont des gens parfaitement rodés aux contrôles et qu’ils arrivent dans les 20 dernières minutes. A l’inverse, les touristes qui prennent très peu l’avion vont nécessiter plus de travail en amont pour la préparation des liquides ou des équipements électriques de grande taille. 

C’est tout le métier de la sûreté aéroportuaire : fluidifier les flux de passagers sans faire de compromis sur la conformité réglementaire.

 

* Les body scanners sont des portails qui permettent de repérer les objets interdits dissimulés sous les vêtements sans palpation des passagers.

Collaborateurs Securitas

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