La 3e édition du baromètre des ingénieurs et chargés de sécurité de CNPP entend donner au monde de la maîtrise des risques les grandes tendances de la fonction. « Réalisée tous les 3 ou 4 ans, cette étude a pour objectifs de permettre aux chargés de sécurité d’avoir un regard global sur leurs missions et de s’ancrer dans le contexte de leur métier. », nous explique Sébastien Samueli, directeur des relations publiques et des études stratégiques chez CNPP.
« Cela nous permet également de mettre en valeur notre expertise dans ce domaine ». L’enquête est diffusée auprès des différents métiers de la sécurité, qu’il s’agisse des généralistes de la qualité, hygiène, sécurité et environnement (QHSE) ou des spécialistes du risque (incendie, sûreté/malveillance, santé et sécurité au travail).
Qui sont les chargés de sécurité ?
Si le métier se féminise peu à peu, la part des hommes reste majoritaire : 78 % d’hommes contre 22 % de femmes. L’âge moyen du chargé de sécurité se situe à 45,2 ans, un léger vieillissement par rapport au baromètre de 2019 (44 ans).
L’étude présente ainsi un grand nombre de données sur le profil sociologique de ce métier, le niveau d’étude ou encore les salaires. On constate, à la lumière des chiffres de CNPP, que le poste de chargé de sécurité est de plus en plus polyvalent : près des trois quarts d’entre eux gèrent 1 à 3 risques en même temps. Dans ce cas, le risque incendie reste prédominant.
Quels sont les risques traités par les chargés de sécurité ?
- Les risques incendie 77 %
- La sûreté / malveillance 54 %
- Les risques naturels sur l’environnement 36 %
- Les risques technologiques sur l’environnement 34 %
- Le cyber-risque 18 %
Dans la partie consacrée à la perception de l’importance des risques par les chargés de sécurité, cette prépondérance du risque incendie est confirmée. On le retrouve en première place dans le top 10 des risques significatifs identifiés, juste avant le risque cyber, les accidents ou maladies au travail ou les accidents industriels.
Quelles sont les missions d’un chargé de sécurité ?
Dans ce chapitre, le baromètre CNPP rappelle les principales missions effectuées par les chargés de sécurité :
- L’appréciation du risque
- Le respect de la réglementation
- Le traitement et la réduction des risques
- La gestion et communication de crise
- La gestion des sinistres
- Le pilotage surveillance et le reporting
- La gestion administrative de la sécurité
On y rappelle que les trois compétences clés d’un chargé de sécurité sont la réceptivité et l’écoute, l’organisation et la rigueur, et enfin la réactivité et la flexibilité.
L’étude entre dans le détail des missions réalisées en interne ou en externe, en équipe ou en solo.
Pour assurer le suivi de ses missions, le chargé de sécurité utilise des indicateurs et KPI’S lors de reporting, qui peuvent être opérationnels (avec des KPI’S en termes de recensement des événements redoutés et en termes de plans d’actions associés) mais aussi plus stratégiques, avec des indicateurs d’efficacité des actions mises en place ou le retour sur investissement qui peut en découler. « Dans ce cas, on constate la difficulté qu’a le secteur sécurité et sûreté à prouver les pertes qu’elle permet d’éviter » souligne Sébastien Samueli.
Le baromètre de CNPP offre une vue d’ensemble du métier de chargé de sécurité par secteurs d’activité, et revient aussi largement sur les technologies de sécurité incendie et de sûreté malveillance.